Port-Marly Mémoire Vivante - Cartes postales

Un peu en amont de la rue Jean Jaurès actuelle. C’est à cet emplacement qualifié en 1900 de "terrains vagues" qu’avait été implanté le port primitif. Les terrains ont été remblayés pour les mettre à 3, 80 m au niveau du barrage d’Andrésy. Depuis le Moyen Age, entre hautes et basses eaux et les glaces d’hiver, le port n’était accessible que six mois sur douze.

Deux enfants assis sur une berge vide de tout matériau, une rivière vide de toute barge de transport… dire qu’il y 200 ans par Lettres Patentes de Louis XIV, le port de Marly avait la primauté sur son grand voisin du Pecq. Au loin, la machine de Marly, cette 8ème merveille du monde avait transformé en "Mort Bras" le bras navigable de la Seine en le coupant de la navigation fluviale, rendant de ce fait plus difficile l’accès au port.

Au milieu du ponton d’acostage un personnage barbu - nous le retrouverons - inspecte l'horizon.

Spécialité du port, le transport de matériaux: bois, sable, briques, cailloux, charbon.

Premier aménagement un peu sérieux en 1890 : une cale en béton pour entreposer le sable extrait du fleuve. Un site magnifié par Alfred Sisley en 1875 dans le tableau "Le port à sable".

Notre barbu (le maire ?) sur les bords de Seine entre péniche et bateau-lavoir

Aménagement plus récent : la grue…

Comme au garde-à-vous les lavandières. Quel que soit le temps, occupées au blanchissage du linge. Le bateau-lavoir est le centre de tous les potins, gazette villageoise vivante où les langues vont aussi vite que les battoirs.

En amont du port, un bateau-lavoir.

Ce tournant de la Seine à Port-Marly, a toujours inspiré les peintres (Plassan, Corot, Sisley, Pissarro, Caillebotte, Trouillebert, Maurice Denis). Il n'est pas de semaine sans qu'un amateur ne s'y exerce encore. En 1885, cette même perspective attire l'œil du peintre Albert Lebourg.

Tout a une fin. Sur la berge desséchée, le vieux lavoir mal en point accueille quelques courageuses lavandières. On peut s’interroger sur la qualité d’une eau vaseuse…

Pomper l'eau de Seine pour alimenter une machine à vapeur et rejeter ensuite directement dans le fleuve les eaux usées, c'est le cas, entre autres, de cette usine à papier dont on aperçoit la cheminée au fond. Au milieu du XIXème, plusieurs machine à vapeur étaient ainsi en service (usines d’eau de javel, de tissus imprimés, à papier) avec, pour conséquence, une pollution intensive du fleuve.

La Seine des loisirs : un bateau de bains accueille les amateurs de baignade en rivière. Décence oblige : la tenue des baigneurs est rigoureusement réglementée…

A la mauvaise saison, le bateau de bain est remisé en amont. A noter, la belle maison de briques roses qui vient d'être dévorée par la résidence "Le Fil de l'eau" en 2012.

Une troupe d'enfants toujours prête à poser entre bateau de bain et bateau-lavoir

Commerce et loisir

Arrivée des premiers plaisanciers dans les années 1950

Puis des bateaux "qui ne voyagent plus" s’arriment aux berges. L'activité portuaire a cessé en 1940. La concurrence du chemin de fer lui a été fatale !

En 1911, un mur de soutènement a été élevé pour l’établissement de la voie de la traction électrique en direction de Saint-Germain, après l’arrêt à la station de Port-Marly. A gauche, sur la voie, une motrice.

A la suppression de la ligne, reste un petit belvédère pour apercevoir au loin le pont du Pecq

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