Port-Marly Mémoire Vivante - Cartes postales

Devant l’église, sur la route presque, des fillettes font la ronde, tandis que d’autres enfants jouent sur la voie ferrée... le calme... plus d’un siècle après l’accession mouvementée d’une chapelle royale à la dignité d’église Saint-Louis.

En 1778, reprenant un projet de son père, le pieux dauphin, le jeune roi Louis XVI offre aux riverains du port de Marly (alors simple canton de Marly) une chapelle afin de leur permettre de remplir leur devoirs religieux.

L'entêtement des notables de Marly à refuser au port le don sacré royal n'a d'égale que l'obstination des riverains de la Seine - toujours soutenus par le roi - à faire reconnaître leur chapelle en tant qu'église, puis paroisse Saint-Louis en 1785. Une paroisse qui pourra autoproclamer son indépendance communale en 1790 – grâce à une loi révolutionnaire !

La conception architecturale du bâtiment, due à Louis Etienne Legrand, en fait un chef d'œuvre de l'architecture néo-classique : au centre la partie sacrée, église proprement dite, et de part et d'autre, reliés chacun par une colonnade un presbytère et une maison d'école.

Observons la façade de l'église, à l'aspect sévère : au centre, le portail encadré de deux colonnes ioniques, les niches symétriques uniquement décoratives, l'alternance rythmée des frontons triangulaires et arrondis. Couronnant et égayant cette façade un grand fronton sculpté symbolise la Paix et l'Abondance, la Vérité et le Savoir. Au sommet, l'œil divin.

Le plus petit clocher de Yvelines, lourd pourtant de tant de cloches : la vielle et fidèle Gaudiveau d'origine, que rejoindront dès 1965 Marie-Dolorès, Marie-Marguerite, Marie-Monique, Marie-Cécile, Marie-Ducile et Marie-Charlotte - et pour finir, en 1973, quatre cloches sans battant.

A l'intérieur de l'église, la même architecture à la simplicité épurée : plan grec. La nef courte coupée par moitié par deux petites chapelles amorçant un court transept, est terminée par une abside en cul de four.

"LAUDATE DOMINUM OMNES GENTES" Ouvrant le chœur une serlienne : triplet formé d'un arc en plein cintre avec deux baies latérales séparées par deux colonnes ioniques.

Un orgue occupe l'abside - le premier fut apporté par l'Abbé Gosselin en 1928. L'orgue est maintenant déplacé dans une chapelle latérale.

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